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Vivons-nous dans des villes si affreuses que nous pourrions leur préférer le grand air, les grands horizons, une campagne, un bord de mer, une montagne ?

Il est certain que la nature en ville a pendant longtemps été peu présente dans les projets immobiliers. Le petit bout de végétal pour rendre le projet acceptable. Et combien d’immeubles ou de nouveaux quartiers continuent encore à se développer sans prendre attention au contexte dans lequel ils vont s’insérer avec des espaces publics sans âme et des architectures cubiques toutes similaires d’une ville à l’autre.

Alors même si cela est en train de changer depuis quelques années, du fait d’une prise de conscience de faire autrement de la part de certains décideurs, producteurs et concepteurs de quartiers et d’immeubles, le mal est fait.

Comment nous réconcilier avec le vivre en ville ?

Dans le cadre de notre observatoire urbain, nous avons souhaité publier ce livret qui relève trois tendances portées par les acteurs de la ville pour mieux vivre en ville :

Une ville écologique incontournable : les dernières élections municipales ont affirmé ce besoin de plus d’écologie en ville. Cette prise de conscience a vu un essor des mobilités actives, renforcé par la crise sanitaire. L’intégration de la santé dans la construction de la ville amène à redoubler d’attention sur la qualité de l’air, le développement de la pratique sportive en ville, la diminution des nuisances sonores…Il s’agit aussi de lutter contre l’étalement urbain avec cet objectif de réduire notamment de 50% le rythme d’artificialisation et donc de reconstruire la ville sur la ville. Il est aussi question de sobriété, frugalité, réversibilité.

Une ville bienveillante nécessaire : éloignement des personnes les plus précaires et demain des moins précaires si l’on continue à ne plus vouloir construire en ville pour tous. Isolement des personnes âgées si l’on continue à produire des résidences dédiées isolées de tout et de tous. Cloisonnement si l’on continue à aménager des espaces publics où l’enfant, les personnes en situation de handicap et les femmes n’ont pas leur place.
Les enjeux sont grands.

Une ville partagée en expérimentation : les exemples foisonnent. Terrasses, jardins, bureaux voitures. Tout se partage. Est-ce que l’on partage par manque de place en ville ou bien est-ce une tendance souhaitée du fait de nos modes de vie qui évoluent ? Ces espaces de partage rappellent des expérimentations pas si anciennes et la gestion et le modèle économique seront à suivre de près.

Les défis à relever sont nombreux pour nous permettre de mieux vivre dans une ville écologique, bienveillante et en partage. Nous portons l’idée d’une ville collective dans l’attention que nous aurons à porter pour qu’elle soit accessible à tous. Il s’agit donc de mieux penser comment l’aménager pour tous.

Du LIEN pour une ville collective. Ce sont nos convictions.

Du Lien comme LIRE… parce que la ville ne cesse de se transformer du fait de nos modes de vie qui évoluent, il nous apparait indispensable d’observer, décrypter, comprendre et partager

Du lIen comme INTERFACER… parce que les défis sont nombreux et les projets complexes, il est d’autant plus nécessaire de fédérer, susciter l’adhésion, mobiliser

Du liEn comme ENVIRONNER…parce que pour mieux intervenir sur un territoire, il faut d’abord bien le comprendre. Il est question de contextualiser, d’ancrer

Du lieN comme NOURRIR…parce que développer un projet c’est lui trouver sa qualité d’usages, programmer avec ce qui compose et fait la ville, ses forces économiques, culturelles, associatives…

C’est à la croisée de ces réflexions, nous en sommes convaincus, qu’émergera une ville plus attentive à ses habitants et surtout à tous ses habitants, en un mot collective.

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Notre livret Pour “la ville collective” est téléchargeable ICI

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