Qu’il s’agisse du vieillissement de la population, de l’éclatement des modèles familiaux ou encore de la montée en puissance des préoccupations environnementales (et donc du rapport avec la nature), plusieurs évolutions de la société ont contribué à faire changer en profondeur la relation entre « habitants » et « habitats » au cours des dernières décennies.

Tour d’horizon de quelques tendances actuelles, à retrouver dans notre « GUIDE DES NOUVELLES PROGRAMMATIONS » !

Le salut de la mixité : Il est de plus en plus courant de voir les nouvelles programmations formuler des propositions innovantes portant sur la manière de concilier activités productives, résidentielles et récréatives au sein d’une même unité. Cela se traduit à plusieurs échelles : à celle du quartier, pour gommer la frontière entre quartiers d’affaires et quartiers résidentiels, à celle du bâtiment, en mixant les usages et les temporalités et en y intégrant notamment des équipements (qui préalablement tenaient à leur indépendance foncière), à celle enfin du logement, en pensant l’équilibre « domicile / Travail » dès la conception.

De nouvelles manières d’habiter ensemble :

Si la mixité permet de conjuguer les usages au sein d’un périmètre de plus en plus réduit, et d’imaginer des façons innovantes de les faire collaborer, la tendance est désormais de passer d’une manière rigide de décliner les typologies de logements, à une approche plus ouverte consistant d’une part à mixer les modes d’habitations et d’autre part à donne un rôle aux futurs habitants dans la conception de leur espace de vie. L’intérieur devient alors tout autant un enjeu que l’extérieur. A titre d’exemple, on cherche à retrouver la maison individuelle … dans du collectif ! et la flexibilité est la clé de l’innovation programmatique de l’aménagement intérieur, pour penser la diversité des usages.

Vers un habitat enrichi de communs et de services :

Au-delà de quatre murs et un toit, le logement se pense désormais comme une chaîne de fonctions, d’usages et de services qui se déploient dans le temps et qui viennent accompagner la vie de leurs occupants de façon presque proactive. Les fonctions collectives deviennent une promesse de qualité en soi, venant s’additionner aux aménités présentes dans le quartier. Bien entendu, les modalités de fonctionnement doivent être pensées dès la phase de conception, en prévoyant un contexte juridique, fiscal et assurantiel adapté… l’utilisation des nouveaux lieux communs devra pouvoir s’appuyer sur des pratiques collectives renouvelées pour réussir, pour éviter de renouveler l’expérience souvent peu fructueuse des locaux communs résidentiels imaginés pour les grands ensembles dans les années 70. La multiplication des expériences dans les nombreux programmes qui choisissent d’investir le sujet fournira à n’en pas douter un terrain d’observations riche en enseignements.

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